In the midst of fashions and trend dictates, Duncan Wylie dedicates himself to the true purpose of art and of painting: to express and portray the deep structure and the multilayeredness of the world, of potentiality within reality, the clamour of being (even if it is only the loudness of the creative mind that perceives such a reality). In great art, in art of the genius, you always seem to have another world emerging within, or beneath, the world that is ostensibly presented, and seems to live in the mutual osmosis of both worlds, respectively world visions. Isn't́ that the eternal purpose of art and the true meaning of art? Duncan Wylie portrays the deep structure of the world in an age where, according to scientific speculations, our universe is embedded in an infinity of multiverses, in which we, most personally, appear with alternating biographies. Duncan Wylie has found new solutions to portray the richness and depth of the world.
Born in Zimbabwe in 1975, a certain nomadism is evident in Duncan Wylieś biography – who currently lives and works in London. The experience of the expulsion of (in Zimbabwe not only of white but also, and at distinctly higher magnitude, black) settlers and the destruction of their homes, not least also with the purpose of destroying their identity and sense of community, acts of destruction and devastated architectures become a basic motif in the works of Duncan Wylie – transcended into the task of portraying the moment, the impact – maybe even the event, as well as of chance and fate and the metaphysical Unbehaustheit of man within an existence in which meaning and salvation is obviously absent, or needs to be constructed in the first place. Deeply existential motives.
Although there usually are no people portrayed in his paintings – apart from intermittent enigmatically blunt and direct portraits, for instance of Robert Mugabe – it is the character of the tightrope walker that emerges in Duncan Wylie’ś more recent works. A wanderer between worlds, who laboriously constructs his own self, an original artist, navigating between chaos and cosmos as the elements of art – the self construction and gradual empowerment of man in a potentially chaotic world, the acquirement of autonomous subjectivity, sovereign against the impositions of the world seem to be the message Duncan Wylie wants to transmit to man – to a lesser extend as a harsh, authoritarian appeal than as an indication of hope and as a sign of respect for the individual tightrope walking within ones own challenges of each and every one of us.
In his most recent works, which are presented by the Dukan Gallery for the first time, Duncan Wylie seems to have pushed forward to a subject that wanders on a somehow safer track (railroad tracks) and that seems to become overlaid by his own inner material, in a productively chaotic way, a subject that seems to become ever more rich and complex. He calls them „self constructing figures“. The double meaning of „construct“ seems to have been an inspiration: since a „construct“ can have a definitive, material, objective substance, yet can also be something rather subjective (i.e. an „ideological construct“) – a materialisation of creativity at any rate. Do we have an exploration of the interdependence that is subjective – objective? The osmosis of both? Also take a look at how the „ex- ploding“ subjects and the background of the world they are situated in obviously interfere with each other. Both figurative and abstract art. The architecture in those works is meanwhile intact, and the world seemingly a safer place.
Duncan Wylie presents himself in a new fashion with his engravings „(Various) Disasters of Democracy“: Drypoint etchings that are reminiscent of Alfred Kubin and seem to refer to the „demonic“ in the world – does Duncan Wylie also explore the possibilities that lie within surrealism? Duncan Wylie’s art remains – what is rarely the case in our days – universal, with messages of universal signi- ficance and validity. Nothing escapes its focus, in the hope that it transmits there is admonition, in its admonition there is hope. Philip Hautmann (b. 1977 in Linz, Austria), is a writer and philosopher and lives in Vienna
French text
Au cœur des diktats de modes et de tendances, Duncan Wylie se consacre au but véritable de l’art et de la peinture : exprimer et représenter la structure profonde et les multiples strates du monde, le potentiel dans la réalité, la vocifération de l’être (même s’il n’y a que l’intensité d’un esprit créatif pour percevoir une telle réalité). Dans le grand art, dans l’art des génies, il semble toujours qu’un autre monde émerge au sein, ou en deçà du monde ostensiblement représenté. Des visions du monde semblent vivre respectivement dans l’osmose mutuelle de ces deux mondes. N’est-ce pas le but éternel de l’art et son véritable sens ? Duncan Wylie dépeint la structure profonde du monde à une époque où, selon les spéculations scientifiques, notre univers est intégré à une infinité de méta-univers, dans lesquels nous apparaissons, en personne, avec des biographies alternées. Duncan Wylie a trouvé de nouvelles solutions pour décrire la richesse et la profondeur du monde.
Né au Zimbabwe en 1975, un certain nomadisme est évident dans la biographie de Duncan Wylie — qui vit et travaille actuellement à Londres. L’expérience de l’expulsion des colons (au Zimbabwe, tant des blancs que des noirs et à une magnitude nettement plus élevée) et la destruction de leurs maisons, non seule- ment pour détruire leur identité mais également leur sens de la communauté, les actes de destruction et les architectures dévastées deviennent un motif fonda- mental dans les œuvres de Duncan Wylie — transcendé par le devoir de décrire « le moment », « l’impact » — peut-être même « l’événement », ainsi que le hasard et le destin de l’homme métaphysique Unbehaustheit, dans une existence d’où le sens et le salut sont évidemment absents, ou doivent être construits en premier lieu. Des motivations profondément existentielles.
Bien qu’il n’y ait habituellement pas de personnages dans ses toiles — à part ponctuellement des portraits énigmatiques et frontaux tel que, par exemple, celui de Robert Mugabe — la figure du funambule émerge dans les œuvres les plus récentes de Duncan Wylie. Un vagabond entre les mondes, qui construit laborieusement son propre moi, un artiste authentique, qui traverse le chaos et le cosmos comme les éléments de l’art — la construction de soi et l’auto- nomisation progressive de l’homme dans un monde potentiellement chaotique, l’acquisition d’une subjective autonomie sont souveraines contre les pressions du monde, cela semble être le message que Duncan Wylie veut transmettre à l’Homme — dans une moindre mesure, plutôt qu’une forme d’espoir ou un signe de respect, un appel ferme et autoritaire à celui qui, comme chacun d’entre nous marche sur la corde raide, à relever ses propres défis.
Dans ses œuvres les plus récentes, présentées pour la première fois par la galerie Dukan, Duncan Wylie semble approfondir un sujet qui déambule sur une voie plus sûre en quelque sorte (un chemin de fer) et qui paraît être submergé par sa propre matière intime, d’une manière productive et chaotique, un sujet qui se ré- vèle de plus en plus riche et complexe. Il l’appelle « self-constructing figure ». Le double sens du terme « construire » semble avoir été la source d’inspiration : une « construction » peut certes avoir une substance définitive, matérielle et objec- tive, mais peut aussi et au contraire être quelque chose de subjectif (par exemple une « construction idéologique ») — en tous les cas, une matérialisation de la créativité. Explorons-nous l’interdépendance de ce qui est subjectif-objectif? L’osmose de l’un et de l’autre ? Observez aussi comme les sujets « explosent » et comme l’arrière-plan du monde dans lequel ils évoluent interfère avec eux. Un art à la fois figuratif et abstrait. L’architecture de ces œuvres est quant à elle intacte, et le monde apparemment un endroit plus sûr.
Duncan Wylie se présente d’une nouvelle manière avec ses gravures « (Divers) Désastres de la Démocratie ». Des pointes sèches qui rappellent Alfred Kubin et semblent renvoyer au « démoniaque » du monde. Duncan Wylie explore-t-il aussi les possibilités qui s’offrent à lui dans le surréalisme ? L’art de Duncan Wylie demeure — ce qui est rarement le cas de nos jours — universel, avec des mes- sages dont la portée et la validité sont universelles. Rien n’échappe à ce point sur lequel il se concentre, dans l’espoir qu’il transmet il y a un avertissement, dans l’avertissement de l’espoir. Philip Hautmann (né en 1977 à Linz en Autriche) est écrivain et philosophe et vit à Vienne.
German text
Inmitten von Moden und ephemeren Trends widmet sich Duncan Wylie der eigentlichen Aufgabe der Kunst und der Malerei: die Tiefenstruktur und Viels- chichtigkeit der Welt zum Ausdruck zu bringen, die Potentialität inmitten des Realen, das Geschrei des Seins (auch, wenn es möglicherweise nur die Lautstärke des kreativen Geistes ist, der sie wahrnimmt). Große, geniale Kunst lässt in der Welt, die sie abbildet, immer auch noch eine andere Welt sichtbar werden und hat ihr Leben im gegenseitigen Widerspiel und dem gegenseitigen Durchdringen dieser Welten bzw. Seinsbereiche. Das ist die ewige Aufgabe der Malerei und ihr eigentlicher Sinn! Duncan Wylie bildet die Tiefenstruktur der Welt ab in einer Zeit, in der, physikalischen Spekulationen zufolge, unser Universum in eine unen- dliche Vielzahl von Multiversen eingebettet ist, in denen wir selbst unendlich oft, mit alternierenden Geschichten, auftreten. Duncan Wylie hat neue Lösungen gefunden, den Reichtum und die Tiefe der Welt darzustellen.
Geboren 1975 in Zimbabwe, fällt ein gewisses Nomadentum in der Biographie von Duncan Wylie auf – der gegenwärtig in London lebt und arbeitet. Ausgehend von der Erfahrung der Vertreibung von (in Zimbabwe weißen als auch, und za- hlenmäßig umso mehr, farbigen) Siedlern und der Zerstörung ihrer Häuser als auch dem Versuch der Zerstörung ihrer Identitäten und ihres Gemeinschaftsge- fühls, bilden Akte der Zerstörung bzw. devastierte Architekturen ein frühes Grundmotiv in den Werken von Duncan Wylie – reflektierend verlängert in die Aufgabe, den „Augenblick“, dem Impakt – möglicherweise „das Ereignis“ – ein- zufangen, sowie den Zufall, das Schicksal; inmitten dessen die metaphysische Unbehaustheit des Menschen innerhalb des Seins, dessen Sinn offensichtlich abwesend ist, oder erst konstruiert werden muss. Zutiefst existenzielle Motive.
Wenngleich in seinen Bildern meistens keine Menschen vorkommen – von zeitweiligen rätselhaft unverblümt-unmittelbaren Porträts unter anderem von Robert Mugabe abgesehen – ist es in letzter Zeit die Figur des Seiltänzers, die öfter bei Duncan Wylie auftaucht. Ein Gradwanderer, der sein autonomes Selbst mühsam konstruiert, ein originärer Künstler, der zwischen Kosmos und Chaos als den Elementen wandelt – die Selbsterschaffung und graduelle Selbststabili- sierung des Menschen in einer potenziell chaotischen Welt, die Erlangung auto- nomer, den Zumutungen der Welt gegenüber souveränen Subjektivität, ist die Botschaft, die Duncan Wylie dem Menschen mitzuteilen hat – weniger als eine harsche, autoritäre Aufforderung denn als Vermittlung von Hoffnung und als Zei- chen des Respekts für die individuelle Gradwanderung, den individuellen Leben- sweg, die individuellen Kämpfe jedes einzelnen.
In seinen jüngsten Arbeiten, die in der Galerie Dukan erstmals gezeigt werden, scheint Duncan Wylie bei einem Subjekt angelangt zu sein, das über eine etwas sicherere Bahn (Eisenbahngeleise) wandelt, und das beginnt, von seinem inne- ren Material, seinen Innenräumen produktiv chaotisch überlagert zu werden, das zunehmend komplexer und reichhaltiger wird. Er nennt sie „self constructing figures“. Die Doppelbedeutung von „construct“ scheint eine wesentliche Inspi- ration zu sein: insoweit ein Konstrukt eine definitive materielle Konsistenz und Objektivität haben kann, aber auch etwas Subjektives (z.B. „ein ideologisches Konstrukt“) sein kann – damit eben auch ein Akt der Schöpfung. Haben wir es mit einer Verhältnisbestimmung Subjektiv – Objektiv zu tun? Dem Ineinanderspielen von beiden? Man bemerke, wie sich die „explodierenden“ Subjekte und die Welt, der Hintergrund, in den sie eingelassen sind, offensichtlich überlagern. Gleicher- maßen figurative wie auch abstrakte Kunst. Die Architektur in diesen Werken ist nunmehr intakt, die Welt scheinbar „heiler“.
Zusätzlich präsentiert sich Duncan Wylie in dieser Ausstellung auch noch auf eine neue Art und Weise mit seinen Gravuren „(Various) Disasters for Democracy“: Kaltnadelradierungen, die an das Dämonische im Dasein gemahnen und die an Alfred Kubin erinnern – entdeckt Duncan Wylie auch die Möglichkeiten des Sur- realismus für sich? Duncan Wylies Kunst bleibt, wie es heute selten der Fall ist, universal, und in ihren Aussagen von universaler Gültigkeit. Nichts entkommt letztlich ihrem Blickwinkel; in der Hoffnung, die sie vermittelt, liegt Mahnung, in der Mahnung Hoffnung. Philip Hautmann (geb. 1977 in Linz) ist Schriftsteller und Philosoph und lebt in Wien
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