De Picasso à Warhol, une Décennie d'Acquisitions, Musée de Grenoble
« Un musée qui n’achète pas est un musée qui meurt ». L’entrée de nouvelles œuvres est indispensable à la vie d’une collection. Grenoble s’est de tout temps inscrite dans cette dynamique qui aujourd’hui permet à son musée d’avoir l’une des plus riches et des plus belles collections de France.
Révéler au public les pièces majeures acquises ou reçues en don par le musée de Grenoble pendant la dernière décennie, tel est l’objectif de l’exposition De Picasso à Warhol. Du dessin à la peinture en passant par la sculpture, la photographie et la vidéo, des œuvres de grands classiques du XXe siècle comme Pablo Picasso ou Andy Warhol et des figures de l’art d’aujourd’hui comme Bruce Nauman, Sigmar Polke ou Philippe Cognée, le bilan dressé par l’exposition révèle l’importance et la diversité de ce qui a été collectionné durant plus de dix ans, tous médiums confondus. Un enrichissement remarquable de la collection rendu possible grâce au soutien constant de la Ville de Grenoble, épaulée en cela par la Région Rhône-Alpes et l’État, mais aussi à la générosité des donateurs et du Club des mécènes du musée.
Le titre de l’exposition De Picasso à Warhol, ne rend pas tout à fait compte de l’amplitude temporelle qu’elle recouvre. En effet, des œuvres antérieures et postérieures au XXe siècle seront également présentées. Néanmoins, ce titre a le mérite d’illustrer l’ambition qui a été celle des acquisitions du musée de Grenoble durant ces dernières années. Trois axes ont été privilégiés dans la politique d’enrichissement. Le premier est de tenter de combler certaines lacunes dans la collection du XXe siècle. Ainsi, des grands maîtres comme Andy Warhol, Sigmar Polke, Bruce Nauman ou Jeff Wall n’étaient pas présents et manquaient cruellement pour évoquer un certain questionnement de l’image à partir des années soixante. Deuxième axe, l’enrichissement des ensembles. C’est le cas de l’acquisition de la peinture de Robert Ryman pour le minimalisme ou de la poursuite de la constitution d’un ensemble Arte Povera (Giuseppe Penone, Luciano Fabro, Mario Merz) et du Nouveau Réalisme (Arman, Jacques Villeglé).Troisième axe, conserver une trace de la collaboration avec les artistes dans le cadre des expositions temporaires (Thomas Schütte, Stephan Balkenhol, Philippe Cognée, Patrick Faigenbaum ...).